Témoignages


J’ai commencé à suivre des cours à l’ITM en 1984, alors que j’étais trop occupé pour m’inscrire à un cours. Je travaillais à plein temps pour une banque, je rédigeais une chronique de voyage pour le Globe and Mail, j’étais vraiment très affairé.

Mon premier cours portait sur l’économie. J’avais étudié l’économie dans une école supérieure. Mais j’ai beaucoup aimé les discussions stimulantes et particulièrement les apports d’un collègue étudiant, Richard Willing. Nous étions tous deux originaires de l’Ohio, nous avions tous deux travaillé à Washington et dans le secteur bancaire. Nous avons vécu une amitié merveilleuse qui a duré 32 ans, jusqu’au décès de Richard Willing en 2017.

J’ai continué à suivre un cours de temps à autre à l’ITM, où j’appréciais toujours l’atmosphère sympathique et intellectuellement stimulante. En tant qu’immigrante, j’y trouvais un lieu d’insertion où je me sentais accueillie. Cette année, je serai l’une des animatrices pour un cours sur le Livre rouge de C.G. Jung. Je fais partie depuis longtemps de la Société C.G. Jung de Montréal, et j’ai écrit une pièce satirique sur le Livre rouge qui a été présentée à l’Université Concordia en 2019.

Margaret Piton est une ancienne journaliste et blogueuse dans les domaines des voyages et de la finance, qui se concentre actuellement sur l’écriture d’œuvres dramatiques et s’adonne au tennis médiocrement.

L’Institut Thomas More a joué un rôle important dans ma vie depuis quinze ans. À certains égards, il m’a sauvé la vie. En raison de mon association avec l’ITM, je crois que je suis restée « branchée » intellectuellement et socialement. J’ai commencé à suivre des cours à l’ITM quelques années avant ma retraite, en partie parce que je voulais qu’après avoir quitté mon emploi mon cerveau demeure actif, et en partie parce que je voulais échanger avec d’autres personnes sur les idées et les questions que je n’avais pas eu le temps d’explorer pendant que j’étais au travail. Je n’ai pas été déçue. J’ai suivi des cours sur la musique, les origines de l’univers, les œuvres d’écrivains masculins du dix-neuvième siècle portant sur les femmes, l’histoire du moyen âge, les écrivains et cinéastes « noirs », un empereur de Chine faisant l’objet d’une exposition au MBAM… entre autres. Il y avait une telle variété de sujets abordés! Mais le niveau de ces différents cours est aussi marqué au sceau de la diversité. Je pense que les personnes qui conçoivent le programme d’études à l’ITM doivent travailler très fort pour rassembler des ensembles cohérents de lectures qui stimulent des discussions approfondies. Les participants eux-mêmes sont sérieux. Dans ces cours, parce qu’ils sont curieux, les participants sont disposés à apprendre et à partager. Ils sont aidés par des animateurs que j’ai trouvé très bons en général en ce qui concerne l’écoute et la progression des discussions. En conséquence, au dernier cours, autour d’un goûter, nous sentons que des liens interpersonnels et un sentiment de réalisation commune ont été créés. Il y a un sentiment d’appartenance à une communauté – et c’est un aspect important.

Paul Hedlin est venu du Manitoba au Québec, attiré par la possibilité de vivre dans deux langues et cultures, il a enseigné l’anglais et les humanités au Collège Vanier pendant de nombreuses années, et il consacre maintenant autant de temps que possible à sa ferme en Estrie.

Je suis arrivée à l’ITM il y a plus d’une décennie. À l’approche de mon départ à la retraite, je cherchais un endroit où je puisse trouver un nouveau sens à ma vie, une passion nouvelle à laquelle me consacrer. Je n’ai jamais regretté mon choix! J’ai fait la connaissance de plusieurs personnes et j’ai tissé des liens d’amitié avec plusieurs d’entre elles, qui provenaient de différents milieux professionnels et reflétaient divers groupes d’âges. Toutes ces personnes manifestaient un même désir d’apprendre, de soulever des questions et de tenir de grandes conversations sur des sujets d’intérêts communs. Ces liens nouveaux sont une véritable source d’inspiration nouvelle dans ma vie.

Susan Anastasopoulos, conceptrice et animatrice de cours à l’ITM depuis une décennie. Anciennement professeure au Collège Marianopolis et à l’Université Concordia. Spécialisée en histoire internationale.

Je me sentais désorientée lorsque j’ai pris ma retraite au Collège Vanier après plus de 40 années d’enseignement. Je me demandais comment je pouvais occuper mon temps de manière significative. J’ai alors suivi un premier cours à l’ITM. La lecture d’un texte hebdomadaire et la réflexion qu’elle favorisait structuraient mes semaines. J’ai vite découvert à quel point j’aimais explorer des sujets nouveaux et pertinents avec une classe de participants partageant des perspectives semblables. J’étais particulièrement heureuse de pouvoir m’exprimer moi aussi dans nos discussions. J’ai noué de nouveaux liens d’amitié. J’avais juré de ne jamais m’astreindre à nouveau à un horaire de travail mais, à ma grande surprise, je me suis engagée comme bénévole à l’ITM. La communauté vivante de l’ITM est un formidable milieu de vie – même en ligne.

Judy MacDonald a entrepris sa carrière en enseignement dans une ville éloignée de la Tanzanie. Elle l’a poursuivie à Kingston, en Jamaïque. Au Collège Vanier, elle a développé divers services pour les étudiants, y compris le Centre d’apprentissage, l’École des langues, le Centre des mathématiques et des sciences et l’Éducation internationale, en cherchant toujours à centrer le plus possible ces services sur les étudiants.

Je m’appelle Pam Butler et je suis une membre dévouée de la communauté de Thomas More. Dans le passé, je me suis toujours concentrée sur une passion à la fois : j’ai été danseuse de ballet professionnelle pendant sept ans, puis j’ai poursuivi des études de premier cycle en musique et en danse, pour me consacrer ensuite à des études supérieures qui m’ont menée à un doctorat en sciences politiques, et enfin à une carrière de trente-sept ans d’enseignement au Collège Marianopolis. Pendant ce temps, mon mari et moi avons eu quatre enfants, qui nous ont donné par la suite quinze petits-enfants. Il y a un certain nombre d’années, l’heure de la retraite a sonné pour moi. J’étais si occupée à élever mes enfants, à enseigner, à corriger des dissertations, à voyager et à me tenir en forme que je n’ai pas prévu ce que je ferais une fois retraitée. Au cours du party de Noël de mon dernier semestre d’enseignement, j’ai été invitée à me joindre à un cours de l’Institut Thomas More et j’ai accepté volontiers; je n’avais pas de plan, sauf assumer mes responsabilités familiales et voyager, ce que j’avais fait toute ma vie. Je me suis inscrite à un cours d’histoire concernant une partie du monde que je n’avais jamais étudiée auparavant. J’ai apprécié ce cours d’un bout à l’autre; de plus, je me suis fixé immédiatement des objectifs de retraite : en plus de voyager autant que je le pouvais, je désirais en apprendre davantage sur des sujets que je n’avais jamais explorés jusque-là, parce que mon attention était toujours centrée sur les domaines où j’étais engagée. Chacun de mes engagements semblait exiger toute mon attention. C’est donc ainsi que je suis devenue une participante, une animatrice, une conceptrice de cours et finalement une membre du Comité du curriculum de l’Institut Thomas More. Depuis le moment où j’ai quitté définitivement le Collège Marianopolis, j’ai commencé une nouvelle vie centrée sur l’Institut Thomas More.

Pourquoi suis-je tellement attirée par un engagement à Thomas More? Premièrement, je continue à participer à des cours et à animer des cours sur une grande variété de sujets; j’apprends constamment. Deuxièmement, je trouve que les participants aux cours de l’Institut prennent au sérieux également l’apprentissage lui-même. Ils se préparent soigneusement aux divers cours qu’ils suivent et apprécient pleinement les questions abordées chaque semaine. Nous sommes entourés de personnes toujours en train d’apprendre, animées par une vive curiosité qui les amène à désirer comprendre de nouveaux sujets en lisant et en discutant avec leurs collègues. Troisièmement, je suis heureuse de faire partie du Comité du curriculum. Les membres représentent tous les groupes d’âges et différents bagages d’expérience et de talents, mais nous partageons un même objectif de création d’un programme d’études passionnant offert par des professeurs stimulants pendant toute l’année. Je veux passer du temps avec ces gens-là chaque semaine, dans ce comité dirigé par une présidente bien organisée, respectueuse et travailleuse.
J’avais toujours hâte de participer à des réunions en personne à l’Institut mais actuellement nous sommes sur Zoom, et nous nous sommes adaptés à cette forme de rencontre. Nous travaillons toujours très bien comme équipe dans les deux modes de rencontres.

Bref, j’ai quitté Marianopolis sans regret parce que je me suis tout de suite créé une nouvelle vie. Mon attachement à ma famille, à mes amis, aux voyages, à ma forme physique a été renforcé par mon engagement à Thomas More.

Pam Butler

J’ai peine à croire que j’ai reçu mon diplôme de l’ITM il y a déjà vingt ans, et que ma première entrée dans les locaux de l’avenue Atwater remonte à près de trente ans. Je suis arrivé tôt pour assister à ce que je croyais être une conférence, et je me suis retrouvé dans une salle où les sièges étaient disposés en rond, ce qui m’apparaissait peu orthodoxe. Heather (Stephens) m’avait promis que j’aimerais l’expérience, mais, près de deux heures plus tard, je m’enfonçais sur ma chaise pour éviter tout contact des yeux avec mes voisins. Je pensais pouvoir m’éclipser en passant inaperçu, quand la femme à ma gauche, portant un pull en cachemire et une broche camée a levé une main pour arrêter la conversation, en me pointant de l’autre main.

Elle dit : « Et lui, Olga? j’aimerais savoir ce que ce jeune homme a à dire ». L’animatrice et la dame se trouvant à ma droite manifestaient leur accord, et me pressaient de m’exprimer. L’animatrice ce soir-là était Olga Sher, à ma droite j’avais Lies Morgenstein et à ma gauche, attendant que je dise quelque chose, les bras croisés, se tenait Sophie Spiliotopoulos, qui allait devenir une grande amie. Le seul détail que j’ai oublié à propos de cette première soirée à l’ITM c’est le titre du livre dont nous parlions.

Charlotte Tansey m’a dit un jour que Martin O’Hara et elle n’ont jamais imaginé, lorsqu’ils ont lancé l’ITM, qu’autant de diplômés sortiraient de l’Institut en se sentant beaucoup plus éloquents qu’au début. Cela me surprend encore. Depuis que j’ai obtenu mon diplôme, je parle, j’écris et je lis sans arrêt.

Après l’ITM, Antonio Arch est allé étudier les relations publiques à McGill. Il a élaboré des messages et créé des contenus pour divers organismes depuis cette époque. Avant de retourner aux études pour décrocher son MFA à la Manchester Writing School, il était le rédacteur en chef de l’une des plus grandes compagnies de croisières du monde. Il vit actuellement à Manchester, Angleterre, où il poursuit des études de doctorat.

J’ai commencé à suivre des cours à l’Institut Thomas More il y a onze ans. Il y a près de cinq ans, j’ai commencé à animer des discussions. J’ai également fait partie de comités et conçu des cours. J’ai trouvé dans ces différentes formes d’engagement une stimulation intellectuelle, une communauté d’intérêts, une camaraderie, et beaucoup de plaisir. Les cours que j’ai suivis ou animés m’ont fait connaître des documents éclairants que je n’aurais pas lus de moi-même : des œuvres philosophiques, des ouvrages anciens, des travaux datant du début de la modernité ou courants en sciences politique, et des livres de fiction. Lorsque je suis dans les locaux de l’ITM, j’aime voir les bénévoles se mêler au personnel et sentir que je me trouve parmi des gens qui sont occupés et affairés et qui pourtant se prêtent attention mutuellement. On se sent chez soi à l’ITM.

Rina Kampeas. Au milieu des années 1970, j’ai entrepris des études doctorales en anglais, en prévision d’une carrière universitaire. Je n’ai pas décroché de doctorat – je suis devenue traductrice à la place – mais je n’ai pas perdu ma passion pour les études et la pensée théorique. J’ai été activiste pour le mouvement syndical, le mouvement des femmes, la communauté anglophone du Québec et les causes des migrants et des réfugiés. J’ai été rédactrice pour des magazines littéraires et membre de groupes de discussion et de chorales. Je suis heureuse aujourd’hui de participer à la vie de l’ITM.